Une grosse mobilisation neigeuse
Sous une température descendante, les québécois, ne se sont pas fait priés pour envahir le parc de la Francophonie ce 10 Novembre 2018....
Crédit Photo: Perpétue ADITE
Au Café Fou AELIÉS, nous avons fait la rencontre de Noémie Veilleux, représentant la Coalition Régionale des Associations Étudiantes de la Capitale-Nationale. Comme nous pouvons lire sur la page Facebook, la Coalition a lancé une campagne de mobilisation contre un 3ème lien unissant Québec et Lévis. Noémie Veilleux, est investigatrice de la manifestation . Sur sa page facebook, ses publications affirment sa position: "
La divergence d'opinion est normale dans une démocratie, voilà pourquoi le 10 novembre, je marche pour que la voix de la jeunesse soit entendue, mais surtout prise en considération dans tous ces enjeux qui détermineront de quoi aura l'air notre planète d'ici quelques années. Nous sommes de jeunes adultes inquiets de notre futur, et celui de nos enfants, c'est donc pour cette raison que le 10 novembre, je marche pour l'environnement, je marche pour notre avenir. Le 10 novembre, je marche également pour soutenir les démarches éco-responsables qui peuvent remplacer ce projet de 3ème lien automobile entre Québec et Lévis".
Elle nous explique davantage les raisons de ce désaccord.
Le projet du troisième lien prend en réalité ses sources du gouvernement de Philippe Couillard. Il s'agit en effet d'un projet routier visant à relier les rives du fleuve Saint-Laurent entre les villes de Québec et Lévis. Relevant d'une importance certaine pour le gouvernement passé, et face aux revendications d'une partie de la population, le gouvernement caquiste en fait une promesse électorale.
« Ce projet aurait des impacts majeurs à ce niveau, sans compter des empiétements en milieu agricole de part et d'autre du fleuve. C’est un appel à la responsabilité qu’on lance. Ce sont des enjeux qui ne sont pas temporaires, le temps d’une élection. On ne veut pas que le gouvernement cède à ces pressions négatives»
Radio Canada
« D'aller chercher un achalandage pour rentabiliser un équipement de transport collectif, si de l'autre côté on met en place des mesures qui favorisent l'étalement urbain, ça nuit à tout le transport collectif. Pas juste au SRB. À court terme, il y aura moins de gens coincés dans le trafic, mais à moyen terme, on se retrouve avec plus de circulation, et les gens vont aller s’installer de plus en plus loin. Si on ajoute de la capacité routière, on ajoute toujours plus de congestion. »
Radio Canada
« Un troisième lien nuirait au SRB. Nous assisterions à la création de nouvelles centralités qui viendraient déstructurer la nécessaire réorganisation en cours autour des pôles majeurs identifiés au Plan métropolitain d'aménagement et de développement. Le SRB aurait en conséquence toutes les misères du monde à attirer une clientèle suffisante pour se rentabiliser. Un troisième lien, c'est la poursuite de l'étalement urbain et du tout à l'automobile.»
Le Soleil
« Selon les estimations avancées à ce jour, un tunnel pourrait coûter jusqu'à 5 milliards. Choisir un projet favorisant l'usage de l'automobile ne ferait qu'accroître la crise du transport en commun »
Radio Canada
«Nous ne sommes plus en 1968 : aujourd'hui, l'état des connaissances démontre que la mobilité des personnes et des marchandises passe par d'autres moyens. On ne fait plus d'infrastructures lourdes de transport par automobile si tout n'a pas été fait au préalable pour augmenter la part modale des transports collectifs et actifs. Ce n’est certainement pas en ajoutant des infrastructures routières qui vont favoriser l’augmentation de notre dépendance à l’auto qu’on va sortir du cycle de l’augmentation des gaz à effet de serre liés à l’auto »
Le Soleil
UNIVERT LAVAL est un groupe environnemental étudiant qui a pour but de sensibiliser les membres de la communauté universitaire de l’Université Laval aux enjeux environnementaux. Les grandes lignes d’intervention de l’Association Univert Laval sont entre autres informer la communauté en matière d’environnement et de comportements écologiques ; faciliter l’implication dans différents projets environnementaux ; et collaborer avec l’administration de l’Université, des écoles et des facultés pour aider à verdir au campus. L’association mène plusieurs projets au profit de la population estudiantine à savoir à Laval, buvons local! La coupe menstruelle, Éco-cinoches, Mission réduction! Les écoemballages. UNIVERT LAVAL est contre ce projet de troisième lien. Nous avons rencontré le Co-coordonnateur général de l’association Il est catégorique sur la question. Il nous explique ses raisons et trouve des alternatives
Accès transports viables est un organisme à but non lucratif qui a son siège social dans la grande région de Québec. Il regroupe les utilisateurs, les utilisatrices et les organisations socio économiques préoccupés par l’avenir de la mobilité dans la région métropolitaine de Québec. Sa principale mission est de promouvoir les modes de déplacement viables et de défendre les droits des utilisateurs et utilisatrices des transports collectifs (transport en commun, covoiturage, autopartage) et actifs (marche, vélo) dans la région de Québec. Accès Transport Viables se prononce sur divers projets ou dossiers en lien avec les transports et l’urbanisme. Sa participation aux consultations et aux tables de concertation permet de rappeler aux décideurs l’enjeu primordial qu’est celui du transport à Québec et d’assurer la défense du point de vue des usagers. Depuis 1991, Accès transports viables organise la campagne « j’embarque » anciennement la Semaine des transports collectifs et actifs. L’objectif est de sensibiliser la population aux impacts et aux enjeux liés à la circulation automobile.
Nous sommes allés à la rencontre du directeur exécutif qui nous présente des précisions scientifiques sur les conséquences du troisième lien et les actions menées pour atteindre les objectifs souhaités.